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Mel dit
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14 septembre 2005

Formation ou pas ?

Ces dernières semaines ont été l'occasion de renouveau habituel de réflexions sur mon avenir.
Est-ce le mois de septembre, la rentrée des classes, l'habitude ancrée loin dans les années d'école de remplir de petites fiches de bristol ("en haut à droite, en majuscules, vous inscrivez votre nom...") où je devais réfléchir au "métier que je voudrais faire quand je serais grande" ? "On" (mes parents) m'avaient informée : écrire, ce n'est pas un métier. Ils le pensent toujours d'ailleurs. C'est vrai que travailler pendant des heures pour offrir une page agréable à lire, garder l'esprit ouvert, tout le temps, parce que n'importe quel élément pourrait être source d'inspiration, se couper totalement du monde parce qu'il y a certaines histoires qui ne peuvent pas attendre pour être racontées, ce ne doit pas être un métier.
Par contre, passer de longs moments à faire semblant de m'occuper devant un écran vide, bondir sur le téléphone parce qu'il va enfin apporter un peu d'animation, ou profiter de la moindre occasion de "pause café", c'est une occupation raisonnable. La preuve, je suis payée pour ça.

Quoi qu'il en soit, depuis que j'ai quitté les bancs de l'école, chaque année l'automne m'apporte les mêmes réflexions qui se ramassent, hélas, aussi à la pelle. Qu'est-ce que je fais/veux faire de ma vie ?

La dernière grande réflexion, cette année, c'était de suivre une formation. Par correspondance. Sur trois ans. Avec des stages à effectuer alors que je travaille dans une entreprise où je n'ai aucune possibilité pour choisir mes jours de congés. Rien que ça.
Le problème, quand j'ai une idée en tête, c'est que j'aurais tendance à me faire croire que tout est possible. Je continue à en être persuadée, mais mon cher et tendre m'a néanmoins convaincue que j'avais peut-être des choses plus intéressantes à faire que de m'enfermer des soirées entières avec des livres de cours. Il a raison. J'aime bien les livres. J'aime bien apprendre. Mais j'ai toujours du mal à "m'obliger" de faire quelque chose. Il y en a déjà tellement que je ne peux pas faire, de réglements auxquels je me plie, que je n'ai pas nécessairement besoin d'en ajouter.

Ma conviction a été emportée par ce fait aussi : je ne peux pas, raisonnablement, étudier correctement, et écrire valablement. (tout ceci confirmé par mon amant). Alors, j'ai choisi. De prendre plus de temps à cogiter sur ce roman qui traine en longueur. D'enfin avancer sur ce projet de scénario qui m'a été suggéré. De chercher des gens qui voudraient que d'autres écrivent leur vie. Ou leurs mémoires. Ou tout texte pour lesquels ils seraient prêts à faire appel à moi. Je ne crois pas que je serai jamais une mercenaire de l'écriture. Mais mercenaire, ce ne doit pas être un métier non plus, je suppose. Alors, en attendant que Hollywood s'arrache mes romans (tant qu'à faire) je vais avancer au mieux dans notre monde. Et tenter de me battre pour ce en quoi je crois. Ca vaut mieux que de chercher sans cesse de nouvelles causes.

Cela dit, je vous rassure, je subis généralement une autre période de remise en questions en novembre, le mois qui précède mon anniversaire. Alors vous n'avez pas fini de me voir m'interroger...

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Commentaires
E
Je suis persuadée d'avoir écrit ce morceau...pur plagiat de mon imagination. Je crois que l'on s'entendrait bien toi et mon imagination. Mon imaginaire est si merveilleux. Mais pourquoi diable nos mondes sont si cloisonnés. Sans lui, je ne serais qu'une blonde inculte et sans personnalité. Mais il est là et me sauve de ce quotidien. Parfois, je réussis à capturer certains de ses excès et j'en profite pour tenter de les "coucher" comme l'on dit sur du papier. Et ces excès si beaux, si touchants, si droles, si étranges parfois s'endorment bien gentiment, ronflent profondement jusqu'à ce qu'une épaisse couche de papiers en tout genre ne couvre leur dernier euh ronflement. Je ne me suis pas présentée : j'ai 28 ans, une fille et pas de boulot. Le mois de septembre a débuté et la rentrée des autres me rappelle mon inactivité à moi. Alors formation ou pas? Et quand est-ce que I vit si je fais une formation. Si j'étudie, il risque de s'ennuyer et de ne plus venir me rendre visite et je me suis trop habitué à lui moi, je pourrais plus vivre sans lui mais il ne sait pas gagner d'argent, enfin en théorie il a toujours réponse à tout mais les infos ne me sont jamais transmises. Attend, tu ne connais pas I non plus, normal bien que je ne comprenne pas son obstination à rester planqué. Je ne suis pas une spécialiste mais je lui trouve son charme et je lui demande souvent d'etre un peu plus généreux et de me faire profiter (à moi mais aussi à mon entourage) de ses réflexions et autres reveries. Tu sais, quand il s'emballe, il me fait vibrer, c'est comme s'il me montrait un monde parallèle dans lequel je pourrais évoluer en connaissant par avance chaque piège, chaque obstacle. Il refait le monde, fait évoluer les situations dont il est témoin, écrit des dialogues à la Michel Audiard,rejoue la fin des films jusqu'à ce qu'il adhère totalement avec le destin de chacun des personnages, tord le cou à tous les empafés qu'il rencontre, s'autodétruit jusqu'à ce que orgasme s'en suive lorsqu'il fait l'amour à mon mec mais n'a jamais réussi à transmettre l'ensemble de ces travaux à la blonde que je suis. Si bien qu'à 28 ans, pourvue d'un imaginaire merveilleux, je me résous à vivre un automne des plus sinistres. Désolée mais ça me réconforte un peu de découvrir que je ne suis pas unique en mon genre et mon imaginaire s'est trouvé une alliée.
Mel dit
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