arrachage en règles

Aujourd’hui, je suis à l’hôpital. Et comme je suis une bloggeuse très prévoyante, je vous ai écrit ce message à l’avance pour que vous ne vous sentiez pas abandonnés. A l’heure où vous lisez ces lignes (on dirait un testament, brrr…), je suis peut-être sous anesthésie générale, en train de flotter dans une béatitude qui devrait cesser dans la douleur.

Je me fais arracher les dents. Quatre dents de sagesse (je n’aurai pas été sage bien longtemps) et une molaire qui n’avait pas envie de grandir. Même les dents éprouvent le syndrome de Peter Pan.

Je ne suis pas particulièrement ravie de cet arrachage. D’autant plus que le stomatologue (j’ai été bête, je croyais qu’ils  s’occupaient de l’estomac, ces médecins-là. Et bien non, leur métier est de trouer les mâchoires) m’a prévenu que ladite molaire étant située très très près d’un nerf, il y a des risques qu’il soit touché et que je perde toute sensibilité des lèvres. Comme si ça ne suffisait pas de devoir se contenter de purée froide pendant deux jours (le médecin a dit, pas de solide ni d’aliments chauds. Mon père me suggère de la bouillie pour bébé ou des liquides de régime. Hum…).

Je ne sentirai plus les baisers de l’homme que j’aime, les pailles de mes verres de menthe, la glace qui fond au coin de la lèvre. Bon, d’accord, je n’aurai plus mal quand mes lèvres seront gercées, mais à tout prendre, je crois que je préfère.

Cela dit, ce n’est qu’un risque. Comme celui de se faire écraser en traversant la rue. Or, je suis toujours vivante. Et pourtant, je suis très distraite. Donc, je dois quand même avoir un peu de chance.

Au cas où, quand même : j’embrasse tous ceux que j’aime. Encore une fois.

Comments

[Fred de Mai]

Au pire tu pourras faire boxeuse si tu ne crainds plus les coups. Je fais toujours de l'humour quand je suis anxieux. Tout va bien se passer.