Pourquoi je veux rencontrer Jean Pierre Jeunet

Il existe certaines personnes dont j'admire l'esprit. Jean Pierre Jeunet en fait partie. En veritable artiste, artisan de l'image, il a su me séduire dès la première oeuvre vue.
Pour moi, ce fut "La cité des enfants perdus". J'étais étudiante, le film est passé, tard le soir, sur une chaîne cryptée... Et mes yeux parcouraient l'écran jusqu'aux angles pour ne pas perdre un fragment de l'univers qui était créé pour moi ce soir-là. Tant d'imagination, de sens du détail... Je ne pouvais qu'être conquise.
Notre deuxième rencontre eut lieu dans un cinéma vide. Une petite salle d'une petite vide, ma soeur et moi en uniques spectatrices. Les fauteuils devant nous grinçaient de vieillesse. Puis "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" commença, et j'oubliai le fantôme de la salle. Dès les premières minutes, j'ai été envoutée. Je ne savais pas encore que j'étais loin d'être la seule. Je sais juste qu'à chaque visionnage de ce film, j'en découvre un nouvel élément. Tout me plaît, les sons, le texte, les couleurs, le scénrion, le jeu des acteurs, le choix des images... Ce film est comme un merveilleux bonbon que je retrouve avec délices.
Oserais-je dire que mon homme affirme qu'Amélie et moi partageons la même imagination débridée ? Je ne crois pas que c'est uniquement parce que je m'y retrouve que j'apprécie ce film, pourtant.
Quelques temps plus tard, j'apprenais que Jean Pierre Jeunet souhaitait réaliser "Un long dimanche de fiançailles". J'avais lu le livre, par hasard, en bibliothèque, quelques années plus tôt. Il m'avait tellement plu que je m'étais ensuite empressée de l'acheter en librairie. Je ne pouvais donc que confirmer le choix du réalisateur, il tenait là une histoire qui valait le détour. Et je n'ai pas été déçue par sa prestation. Il a peut-être un peu trop "ameli-poulinisé" le film, mais c'est tellement bon, en même temps. "une deuxième couche de crème vanille ? Volontiers..."
J'attends maintenant de savoir où le porteront ses prochains pas. J'adorerais le rencontrer, travailler avec lui même (quoiqu'il est loin d'avoir besoin de moi, nous partageons la même imagination), être la petite souris qui ramassera les miettes pour lui offrir un fromage...

Comments

[stéphanie]

;-)
effectivement, on a eu la même inspiration....
bizz

[Fred de Mai]

J.P Jeunet, il plante des arbres non ? de beaux arbres qui s'enracinent dans nos coeurs.