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Mel dit
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23 août 2005

Marseille et le vent

Une petite disgression sur le temps qu'il fait ? Soit. Tentons de rendre passionnant un sujet éculé.

Marseille est la ville où je vis. Mélange de choix et de hasard. Je suis une frileuse pathologique. Capable de grelotter en plein été, cumulant les couvertures dès les premiers frimas, susceptible de me lier intimement avec le premier radiateur qui passe à ma portée.

Par contre, je déteste porter des chaussettes la nuit où quand il fait chaud. Mes pieds ont besoin de respirer. Quitte à laisser juste un morceau de couverture supplémentaire au bout du lit.

Donc, après diverses pérégrinations, mon compagnon et moi-même décidâmes (admirez le subjonctif) de quitter des horizons trop gris pour une chaleur assurée. Nous en avions un peu assez de chercher « le » rayon de soleil entre les nuages, de voir le moindre coin de rue proposer ses parapluies à vendre aux étourdis (et non aux étourneaux), et du succédané de lumière qui se fait passer pour le grand jour.

Quand l’occasion se présenta de partir dans « Le Sud » (les majuscules s’imposent), nous n’hésitâmes (il faut que j’arrête de lire Jane Austen) que le temps de poser la question. La réponse était oui. (et la question : « part-on ? » pour ceux qui ne suivent pas. Question qui contient en même temps sa réponse. Partons !) .

Adieu veaux, vaches, pluie et gel… Bonjour soleil.
Armés d’un sens de l’à propos toujours bienvenue, nous nous sommes installés à Marseille l’été 2003, qui est devenu dans le langage courant « l’été de la canicule ». On voulait de la chaleur, on allait en avoir.

Pourtant, très vite, force nous fut de constater que cette chaleur était agréablement tempérée par un petit vent. Le mistral, cher aux amateurs de Pagnol ? Je ne sais.

Il faut reconnaître que c’est agréable. Même en plein hiver, un ciel lumineux, qui ne s’accroche plus aux toitures comme celui que nous avions connu. La possibilité, certains jours, de se promener en t-shirt au mois de décembre ou janvier (pas tout le temps. Mais parfois, c’est déjà bien agréable). Et puis les surprises. Presque pas d’orages, même en plein mois d’août. Aussi peu de pluie. Une mer souvent polluée (hélas. Je n’ai pas dit qu’il n’y eut que de bonnes surprises).

Tout ceci par le simple effet du vent. Car Marseille est une ville venteuse. Très venteuse. Ce souffle agréable peut devenir très violent (il m’est arrivé de devoir lutter, au bord d’un trottoir, pour ne pas être poussée sur la route). Grimper les innombrables côtes de la ville en luttant contre les alizés devient parfois un sport. Certaines journées de printemps nous voient terrés à l’intérieur car le vent reste plus frais que le soleil dont nous aimerions profiter.

Evidemment, ces bourrasques chassent les nuages et empêchent la pluie de nous atteindre trop souvent. Evidemment, nous ne devrions pas trop nous plaindre. D’autant que j’aime le vent, je le trouve vivifiant, porteur d'ailleurs. (lisez mon texte « un souffle dans le vent » )

Il n’empêche que l’être humain est un être plein de contradiction. Que se plaindre fait partie des plaisirs de la vie (tant que l’on se plaint, c’est que nous avons connu mieux, et pouvons encore connaître mieux. Donc que la vie n’est pas si désagréable). Et que, parfois, il y a un peu trop de vent à Marseille.

C’était là une petite visite touristico-météorologique, j’espère qu’elle vous a plu. Si vous passez à Marseille, n’hésitez pas à me contredire.

Et si, décidément, même en parlant de la météo, je ne vous ai pas intéressé, j'en suis désolée...

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Mel dit
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